À Bordeaux, l’association Astrée aide des personnes qui souffrent de solitude. Une présence, et une écoute attentive suffit parfois à soulager ceux qui n’arrivent pas à se confier à leur entourage.
Deuils, problèmes professionnels, confinements. Lorsque les mauvaises passes s’enchaînent, certaines personnes peuvent se retrouver happées dans un tourbillon de négativité. C’est le cas de Nelly. Après trois années difficiles, cette habitante de la métropole bordelaise s’est retrouvée enfermée dans un sentiment de solitude, que même son compagnon, ses amis ou ses réseaux sociaux, n’ont pu aider à chasser.
On a beau être très sollicités par nos écrans, on reste seuls devant eux…Nelly Guichenay
“Un petit havre de paix”
Le réconfort, Nelly a pu le trouver auprès d’une association bordelaise. Par téléphone, ou en face-à-face, les trente bénévoles d’Astrée offrent leur oreille, gratuitement, à ceux qui n’arrivent pas à parler de leurs problèmes à leurs proches. Benoît, 50 ans, fragilisé par des soucis de santé depuis un an, vient ici régulièrement. Ces rencontres accompagnent sa prise en charge médicale.
Ici c’est comme un petit havre de paix. On sait qu’on est écoutés. Un peu comme avec un ami qui habite pas loin, et qu’on ne voit jamais, mais dont on sait qu’il est là.Benoît Marché
Souvent retraités, les bénévoles savent qu’une bonne écoute est souvent ce qui peut débloquer une personne souffrant de solitude. Ils ne sont ni psychologues ni thérapeutes, l’objectif est d’accompagner ceux qui ont besoin de parler, pour qu’ils retrouvent des capacités sociales souvent endormies.
Il peut y avoir beaucoup de honte à assumer une forme de solitude. Quand ils ont de la famille, un compagnon, 300 followers sur les réseaux sociaux… Pourtant ils se sentent seuls, et quand ils ont un problème, ils ne savent pas a qui se confier. Martine Pédedieu
Bénévole à l’association Astrée
11 millions de personnes disent souffrir de solitude en France, un sentiment éprouvé particulièrement par les jeunes adultes.