Une nouvelle fois, l’historien franco-marocain le professeur Maâti Monjib, qui devait participer à un séminaire sur les Printemps Arabes organisé par l’université de Tours a été empêché de quitter le Maroc. L’université de Tours s’indigne.
“Chers collègues du labo et de l’université de Tours, les autorités marocaines viennent à nouveau de m’empêcher arbitrairement de me rendre auprès de ma petite famille installée en France, de prendre les soins nécessaires à la détérioration de mon état de santé….et de faire mon travail prévu aujourd’hui avec vous” : ce sont les termes employés par l’historien Maâti Monjib, professeur d’histoire politique à l’université Mohammed V de Rabat, au Maroc, dans un message adressé aux organisateurs du séminaire auquel il devait participer à Tours.
Bloqué par la police à l’aéroport
L’université de Tours et son laboratoire CITERES organisaient en effet, en octobre, un colloque sur le thème : “Dix ans après les Printemps arabes : quels sujets pour quelles recherches au Maghreb ?”. L’historien franco-marocain était invité à y prendre part mais a été empêché de prendre son avion par la police des frontières de l’aéroport de Rabat.
“Depuis plus de six ans, explique l’université de Tours dans un communiqué, le professeur Monjib subit une persécution judiciaire à cause de ses activités académiques et de son engagement en faveur de la liberté d’expression et des droits de l’homme au Maroc.”
Le soutien de l’université de Tours
L’historien, qui souffre par ailleurs d’une maladie cardiaque et qui comptait sur ce séjour en France pour recevoir des soins qu’il ne peut pas avoir au Maroc, a observé une grève de la faim de trois jours (du 13 au 16 octobre derniers) pour protester contre ce qu’il considère être “une nouvelle violation de ses droits.” “Le laboratoire CITERES et l’université de Tours s’indignent et réitèrent leur soutien au professeur Monjib”, ajoute l’université dans son communiqué.