Après plus d’un mois d’attente, une enquête du Haut-commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU révèle enfin que la balle ayant fatalement touché Shireen Abu Akleh, le 11 mai dernier, a été tirée par les forces israéliennes. Les coupables de cet acte impardonnable doivent désormais prendre leurs responsabilités, ils ne peuvent plus fuir.
Reporters sans frontières (RSF) appelait, depuis la mort de la journaliste, à une enquête internationale indépendante qui permettrait de lever le voile sur les circonstances du décès de la reporter américano-palestinienne. Deux jours seulement après sa mort, l’armée israélienne concluait son rapport d’enquête sur le drame avec mépris, estimant qu’il n’était « pas possible de déterminer avec certitude la source du tir qui a fatalement touché Shireen Abu ».
À la lumière de ces nouvelles révélations, il est désormais du devoir des autorités israéliennes de conduire et mener à son terme une enquête digne de ce nom pour rendre justice à la journaliste d’Al Jazeera. Assez de mauvaise foi ! Assez de dédain pour la vérité lorsque des journalistes sont tués ! Elles ne peuvent décemment s’abriter plus longtemps derrière leur première enquête expéditive alors que leur responsabilité est engagée.