Fédération ETORKINEKIN a lancé cette pétition
Adama Soumahoro, 20 ans, Ivoirien, est arrivé en France fin 2017. Il a été reconnu mineur dans le Gers mais, faute de places, il a été envoyé dans le département des Pyrénées Atlantiques qui a remis en cause sa minorité.
Dès avril 2018, il a été accueilli et accompagné par Etorkinekin, fédération d’associations du Pays Basque solidaire avec les migrant.e.s.
L’intégration d’Adama sur le territoire hexagonal est manifeste :
Il a fourni les efforts nécessaires pour que son intégration socio-professionnelle soit effective.
De 2018 à 2020, Adama a appris le métier de plâtrier-plaquiste au Lycée Cantau (Anglet) dont il a obtenu le C.A.P. Puis, après une année supplémentaire au même lycée, il a obtenu un C.A.P de peintre.
Il a effectué plusieurs stages chez des employeurs qui ont tous constaté son sérieux et sa volonté de réussir.
Le 6 août 2020, Adama a déposé une demande de titre de séjour et obtenu successivement deux récépissés l’autorisant à travailler jusqu’à fin juillet 2021 mais le préfet a finalement rejeté sa demande en septembre 2021.
Le 8 avril 2022, il a signé un CDI à temps partiel.
Adama a également participé à de nombreuses activités bénévoles, apportant son dynamisme et ses compétences. Dépourvu d’attaches personnelles et familiales dans son pays d’origine, il justifie en revanche d’un solide réseau de relations sociales au Pays Basque où il vit depuis presque 5 ans.
Tout récemment, le 3 juin 2022, Adama a été interpellé par la police en sortant du CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) de Bayonne.
Il a été placé en retenue administrative dans les locaux de la Police Aux Frontières (PAF) à Hendaye.
Le même jour, le préfet des Pyrénées Atlantiques, sans avoir fait un examen réel et sérieux de la situation d’Adama, lui a notifié un arrêté portant obligation de quitter le territoire français sans délai (OQTF), assorti d’une interdiction de retour (IRTF) d’un an et une décision fixant la Côte d’Ivoire comme pays de renvoi, puis a décidé d’une assignation à résidence chez son hébergeur avec obligation de pointage au commissariat deux fois par semaine. Adama se trouve ainsi sous la menace permanente d’être renvoyé, à tout moment, dans son pays.
Une scolarisation réussie, une bonne intégration socio-professionnelle, des liens personnels tissés sur le territoire français, une volonté très forte de s’installer et de vivre ici ne semblent pas suffire à ébranler l’intransigeance des autorités en matière d’accueil et d’insertion. C’est le cas pour Adama comme pour beaucoup d’autres qui ont suivi un parcours similaire dans l’espoir d’obtenir un titre de séjour et à qui toute possibilité de régularisation est scandaleusement refusée.
Contre ce durcissement des conditions de régularisation, il nous faut nous mobiliser.
Adama a besoin d’un très large soutien !
Demandons l’abandon des mesures d’OQTF et d’IRTF prise par le préfet des Pyrénées-Atlantiques à l’encontre d’ADAMA et exigeons sa régularisation !