Elisabeth Babette Roux Andry
J’ai posté il y a quelque temps cette photo (le jour de l’entrée au Panthéon de Joséphine Baker.) Je trouvais l’image belle, le symbole percutant. Vous avez été nombreux à l’apprécier et je vous en remercie. Hors, curieusement, cette nuit, elle a disparu. J’ai essayé de la retrouver, elle serait dans ma corbeille. Mais, dans ma corbeille, il n’y a RIEN. Elle est devenue totalement INVISIBLE. Je ne sais ce qu’il faut déduire de cet acte qui ne vient pas de moi, en toute certitude? Mais je ne puis l’accepter. Je suis allée la rechercher, je la poste donc à nouveau. Je compte sur votre compréhension pour soutenir le droit à toutes formes d’expressions et surtout à toutes formes de pensées. Je dis également au malotru qui a fait cela qu’il ne brille pas par son intelligence. Merci.
Miles Davis embrasse sa femme à sa sortie de prison après avoir été tabassé par des policiers blancs avant son concert au mois d’août 1959!Un soir de 1959, Miles Davis, musicien dont le succès n’est plus à prouver, sort prendre l’air accompagné d’une amie blanche devant le Birdland, un club de jazz new-yorkais où il est à l’affiche. Il se tient là, debout sur un trottoir de Broadway Avenue, et derrière lui son nom scintille en lettres lumineuses sur le fronton du mur. Un policier blanc débarque et lui demande de circuler. Davis lui explique qu’il travaille dans le club et qu’il est attendu sur scène. L’homme réitère son ordre, le musicien ne bouge pas. Alerté par son collègue, un autre policier arrive en renfort et le roue de coups. Le trompettiste, ensanglanté, est embarqué au commissariat et inculpé de résistance et voies de fait sur un agent de la force publique. Une nuit et une caution de mille dollars plus tard, le musicien est libéré…Un photographe, Stanley Hall, qui rôdait en quête de scoop, se presse pour immortaliser l’instant : un Miles Davis, défiguré par les forces de l’ordre, quelques bandages sur ses plaies et le costume maculé de sang. Coup de pub retentissant, la photo a été reprise dans le monde entier et la ville de New York contrainte de laver le casier judiciaire du musicien innocent.