Par Emmanuelle Fère et Pierre Penin
Publié le 18/06/2022 à 10h36
Samedi 18 juin au matin, le corps sans vie d’un jeune homme a été découvert à la hauteur du pont de Béhobie. Abderraman Bas avait 25 ans, il était Guinéen. Une manifestation est prévue dimanche 19 juin
Samedi 18 juin au matin, l’alerte a été donnée depuis la berge française du fleuve Bidassoa, à hauteur du pont international de Béhobie, pour la découverte d’un cadavre.
Les pompiers français sont intervenus pour repêcher le corps d’un homme d’origine subsaharienne. Selon le « Diario Vasco », le corps ne présentait pas de trace de violence, ni d’un séjour prolongé dans l’eau, laissant supposer un décès récent.
Dix morts en un an et demi
Le corps a été déposé sur les berges espagnoles, à Irun, où il a été pris en charge par la Guardia Civil. Des recherches ont été menées pour découvrir des éléments d’identification du défunt, qui ne portait aucun document. Le jeune noyé a été identifié ce samedi 18 juin, rapporte le « Diario Vasco ». Abderraman Bas était de nationalité guinéenne. Âgé de 25 ans, le jeune migrant était arrivé au Pays basque, depuis l’île de Lanzarote, dans l’archipel espagnol des Canaries, au mois de mai dernier.
Le 12 mars déjà, trois migrants avaient tenté de traverser la Bidassoa, Deux seulement y étaient parvenus. Un important dispositif de recherche avait été déployé, sans succès
Ce drame du 18 juin 2022 porte à dix, le nombre de migrants qui ont perdu la vie en un an et demi, alors qu’ils tentaient de traverser le fleuve frontalier, dans l‘espoir d’une vie meilleure.
« Politique migratoire commune »
Le maire d’Irun, José Antonio Santano s’est dit profondément attristé par ce nouveau décès et il a assuré « Nous ne pouvons pas nous habituer à cette situation, à ce drame. Nous ne pouvons continuer à vivre cette hémorragie de jeunes vies dans le fleuve Bidassoa. Ils se jettent à l’eau pour éviter les féroces contrôles aux frontières. Si tel est le problème, nous devons trouver une solution. »
L’élu a insisté sur l’importance, que depuis la France, soit comprise la nécessité « d’établir en Europe une politique migratoire commune pour tous les pays de l’Union qui évitent cette situation. »
Les associations d’aide aux migrants appellent à manifester dimanche 19 juin à 12 h 30, place San Juan à Irun DR