Reporters sans frontières (RSF) s’inquiète de l’état de santé du journaliste et historien franco-marocain Maâti Monjib en grève de la faim depuis le 4 mars 2021 et demande à ce qu’il puisse faire l’objet d’une surveillance médicale indépendante.
Cela fait une semaine que le journaliste et universitaire franco-marocain Maâti Monjib a entamé une grève de la faim afin de dénoncer sa condamnation à un an de prison ferme et à une amende de quinze mille dirhams (1400 euros) pour « atteinte à la sécurité de l’État » et « escroquerie ». Ses avocats et son comité de soutien avaient dénoncé ce jugement qui avait été rendu le 27 janvier dernier par le tribunal de première instance de Rabat, en son absence et sans que ses avocats n’aient été prévenus et convoqués à l’audience.
“Maati Monjib est âgé de 61 ans, diabétique et souffrant de troubles cardiaques, sa santé et sa vie sont aujourd’hui en danger, déclare le directeur du bureau Afrique du Nord de RSF, Souhaieb Khayati. Nous demandons à ce qu’il puisse faire l’objet d’une surveillance médicale indépendante et que les autorités consulaires françaises au Maroc puissent lui rendre visite afin, notamment, de s’assurer de son état de santé.”
Ce n’est pas la première fois que Maâti Monjib observe une grève de la faim. En 2015 déjà, l’intellectuel marocain, qui avait été interdit de quitter le territoire au terme d’une enquête entachée d’irrégularités, avait cessé de s’alimenter pendant 20 jours. Son action avait conduit à la levée de cette interdiction.
Le Maroc occupe le 133e rang sur 180 pays dans le Classement mondial de la liberté de la presse de RSF.
Le PCF exige la libération immédiate de Maati Monjib et de tous les prisonniers politiques.
Maroc : Liberté pour Maâti Monjib !
https://www.pcf.fr/actualite_maroc_libert_pour_maâti_monjib
L’historien et militant marocain des droits humains, Maâti Monjib, a été injustement condamné à un an de prison pour « atteinte à la sécurité de l’État » et « escroquerie ». Maâti Monjib vient de débuter une grève de la faim du fond de son cachot pour clamer son innocence. Ce critique du pouvoir, aux côtés de nombreux journalistes, est l’une des cibles privilégiées du pouvoir marocain.
Rabat maquille désormais les procès politiques en procès de droit commun mêlant odieuses méthodes d’intimidation et indignes campagnes de diffamation.
Alors que le Maroc s’enfonce dans la crise et que les inégalités s’accroissent, le régime corrompu et prédateur de Mohammed VI piétine chaque jour davantage les libertés. Le paroxysme est atteint dans les territoires occupés du Sahara occidental et dans le Rif.
Le PCF exige la libération immédiate de Maâti Monjib et de tous les prisonniers politiques. La France doit cesser de soutenir ce régime autoritaire à bout de souffle et facteur d’instabilité régionale.
Parti communiste français