“Chere Présidente du Conseil Meloni,
nous avons attendu une semaine, la communauté crotonaise, frappée par une énorme douleur, a attendu votre message, votre coup de téléphone, un signe.
Pendant cette semaine, les habitants de Crotone ont eu de la peine pour les victimes d’une terrible tragédie, et de toutes les manières, même avec une simple prière, une fleur ou un mot, ils ont voulu montrer leur proximité et leur solidarité.
Le sens d’humanité n’élèvera probablement pas les rangs de la qualité de la vie, mais on est certainement fier d’appartenir à une communauté qui a su démontrer que la solidarité et l’ouverture aux autres sont des valeurs inaliénables et auxquelles on ne peut pas renoncer. Ce peuple attendait un témoignage de la présence de l’Etat, qui est arrivé de très haut de la part du Chef de l’Etat. Mais le Gouvernement était absent, vous étiez absent en tant que Premier ministre.
Alors je vous demande, si vous n’avez pas senti que vous pouviez apporter votre proximité en tant que Président du Conseil, venez à Crotone et apportez votre présence en tant que mère.
Venez voir ce qui a été vécu dans une salle de sport destinée à la vie et qui s’est transformée en un lieu de douleur et de larmes.
Venez partager, en tant que mère, la douleur d’autres mères, d’enfants sans parents, de femmes, d’hommes, d’enfants qui avaient de l’espoir et qui n’en ont même plus.
Je ne vous reproche pas de ne pas être venue en tant que Présidente du Conseil, vous aviez sûrement d’autres engagements importants.
Alors venez en privé, si vous le souhaitez, en tant que citoyenne de ce pays.
Venez dans cette ville qui a exprimé si fortement le sentiment de rester humain.
De considérer les gens comme tels et non comme des chiffres.
Parce que ces cercueils qui n’ont toujours pas de nom ne sont pas des numéros.
Nous vous attendons”.