À Calais, nous avions installé des boites aux lettres sur les campements où survivent les personnes exilées à la rue. L’objectif était de redonner un nom aux habitants et faire cesser les expulsions policières quasi quotidiennes. Cinq jours plus tard, elles ont été sciées.
Sur l’installation des boîtes aux lettres :
Maintenant l’exil a un nom et une adresse : stop aux expulsions !
(…) À Calais, des milliers des personnes en situation d’exil sont contraintes de survivre dans la rue dans des conditions d’extrême précarité et sont soumises quasi quotidiennement à des expulsions illégales. Afin de protéger certains lieux de vie informels de ces expulsions et pour obliger les autorités à mettre en place une politique d’accueil digne, des boîtes à lettres aux noms des habitant.es ont été implantées à l’entrée des lieux ainsi que des messages explicatifs rappelant à la police et aux huissiers que les règles de droit doivent être respectées.
Des courriers ont également été envoyés au président du Tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer, à la Maire de Calais ainsi qu’aux chambres des huissiers par lesquels les personnes habitant ces lieux de vie font savoir leur volonté de se défendre en cas de requête en expulsion par les propriétaires des terrains. Désormais, les expulsions ne pourront plus avoir lieu sans que ces personnes soient entendues au préalable par un juge dans des délais raisonnables. (…)