Présentés comme une « bataille », les événements du 29 décembre 1890 à Wounded Knee apparaissent vite pour ce qu’ils sont : l’extermination de 350 Sioux Lakota par l’armée américaine.
Le carnage dure une quinzaine de minute. Le bilan fait débat mais il se situe autour de trois cents morts coté indien, dont une bonne part de femmes et d’enfants, contre une vingtaine coté américain. Officiellement le massacre de Wounded Knee signe la fin des guerre indiennes. À ÉCOUTER AUSSI 30 minTout un mondeL’épopée photographique d’Edward S.Curtis
Les débats sont nombreux les semaines, les mois et les années qui suivent le 29 décembre 1890, jusqu’à aujourd’hui. Quels responsables ? Quel bilan définitif ? Ce qui est certain, c’est que Wounded Knee est une date fondamentale, symbolique pour les “natives american”, les Sioux en particulier.
Je ne comprenais pas, alors, que nous avions atteint la fin amère. Lorsque du sommet de ma vieillesse je fais un retour sur le passé, je vois encore les femmes et les enfants massacrés, jonchant le fond du ravin tortueux dans toute son étendue avec autant de netteté que si j’avais la scène sous les yeux, comme à l’époque de ma Jeunesse. Et je m’aperçois que quelque chose d’autre est mort dans ce bain sanglant, enseveli par la tourmente de neige. Le rêve de tout un peuple… C’était un beau rêve… l’alliance de la nation est brisée, dispersée aux quatre vents. Le noyau n’est plus, et l’arbre sacré est mort. Elan noir, extrait du livre “Enterre mon coeur à Wounded Knee“
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- Marie-Hélène Fraïsséproductrice à France Culture
- Joelle RostkowskiEnseignante à l’Ehess. Consultante à l’UNESCO.
- Jacques Porteshistorien