Depuis le 9 novembre 2019, 300 personnes dont 80 familles occupent l’ex-maison de retraite. © Crédit photo : archives guillaume bonnaud
Alors que nous sommes en plein hiver que la trêve hivernale est prolongée jusqu’à fin juin pour raison sanitaire, que la covid circule fortement, qu’un couvre feu sévère est en place, que la crise économique jette chaque jour plus de personnes dans la pauvreté, des informations convergentes nous amènent à redouter que la préfète Fabienne Buccio s’apprête à procéder à l’expulsion du squat du haut Cenon, ex RPA Ramadier.
80 familles avec 110 enfants la plupart en bas age, des personnes en situation de handicap, des femmes enceintes, des personnes malades, ont trouvé refuge dans ce lieu à l’automne 2019 pour échapper à la rue, n’ayant aucune autre solution d’hébergement.
Nul ne vit dans un habitat précaire par choix.
Toute fois cette stabilité géographique, a permis une scolarisation massive de tous les enfants, une inscription dans les démarches administratives avec un réel suivi social et médical pour toutes les familles. Ces dernières n’ont jamais hésité à se rapprocher des institutions, dans l’objectif d’être insérées dans la société. Depuis un an et demi, des familles ont vu leur situation évoluer. Certaines ont trouvé un logement, d’autres ont obtenu des titres de séjour.
Aucune évaluation sociale n’a eu lieu alors que des engagements avaient été pris il y a plusieurs mois par la préfecture.
La préfète n’a jamais répondu à nos demandes d’audience. La préfète ne s’est jamais engagée sur des délais, laissant en toute connaissance de cause des familles entières dans l’angoisse permanente.
Les familles évacuées de ce lieu ne vont pas disparaître. Elles vont se retrouver à la rue, sans solution, dans les parcs, sous des tentes.
La pétition « mise à l’abri» a déjà recueilli plus de 30 000 signatures. Amplifions la.
Nous appelons tous nos soutiens, les élus, les associations qui sont à nos cotés depuis le début, à se mobiliser dès aujourd’hui pour empêcher la mise en œuvre d’une décision incompréhensible, dramatique, inhumaine, en contradiction totale avec l’urgence sociale, sanitaire, économique et l’impératif de solidarité.
Mercredi 9 février 2021
Le collectif de la Zone Libre, (habitant-e-s, associations et soutiens de la Zone Libre de Cenon)
Collectif Bienvenue ! Réseau Education Sans Frontière, Accueil Réfugiés Val de l’Eyre, Médecins du Monde, Collectif Egalité des Droits, la Cimade, Ligue des Droits de l’Homme,, Amnesty International, Tri Potes et Mascagne, Droit au Logement, le Planning Familial, Maison des femmes de Bordeaux, Les Enfants de Coluche, le Clap, Jaunes etc., les Hébergeurs Solidaires, ATD Quart Monde, SOS Méditerranée, ANVCOP21, Action catholique Ouvrière 33, Darwin Solidarités, Tremplin Gironde, Collectif citoyen Cenon en commun, Union Départementale CGT, FSU, France Insoumise, Groupes des Elu.e.s Ecologie et Solidarité Bordeaux Métropole, les élus Communistes à la Métropole, Bordeaux en Lutte, Ensemble!33, EELV Rive Droite Hauts de Garonne, Génération.s Gironde,
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