C’est devenu La Consigne, mis ce fut très longtemps à Libourne la Maison Graziana. En ce 9 septembre, la maison est pleine d’une joyeuse animation, car on y fête le début d’une manifestation culturelle intitulée la tournée des ateliers d’artistes, une série de rencontres, expositions, performances, concerts dans une quinzaine d’ateliers d’artistes du libournais et de l’Entre-deux-Mers. (Voir latournéedesateliers.com pour le détail.)
La Maison Graziana est un tiers lieu avec des espaces de coworking, un espace de travail partagé en bon français et un café participatif au nom de La Consigne et une multitude d’activités sociales, culturelles que vous pouvez découvrir en parcourant la page Facebook du lieu.
Le leg Graziana
Mais c’est l’histoire, en bref pour aujourd’hui, de ce lieu qui nous intéresse. Comme ce nom l’indique, cette famille italienne a émigré vers la France il y a 3 générations. Elle fit fortune dans le béton armé et eut peu à peu pignon sur rue à Libourne. La première trace retrouvée remonte à janvier 1864 avec la naissance de Pierre Graziana à Postua dans le Piémont, ce Pierre mourra en février 1927 à …Libourne, c’est vraisemblablement lui, ou l’un de ses fils qui fut à l’origine de l’entreprise de béton armé Graziana qui employa une cinquantaine de salarié dans les années 1940 avant de fermer ses portes dans les années. La lignée Graziana s’est éteinte en 2017 avec le décès, à 93 ans, de Jeanine Graziana.
C’est elle qui occupait la belle demeure à l’enseigne du béton armé. Demeure qu’elle légua à la municipalité de Libourne assorti de 3 conditions : que la ville se charge d’entretenir sa tombe, qu’elle ne vende jamais la maison et que le bâtiment profite d’une manière ou d’une autre aux habitants de la ville. En sus, la ville reçut 150 000 euros d’une assurance-vie.
Beau cadeau de 1280 m2 de superficie, sur 3 étages avec un vaste préau, un toit terrasse, un bassin, de quoi créer un riche lieu d’animation en pleine ville !!
Jean-François Meekel
NB : L’enquête pour un parcours de vie des Graziana est en cours, rendez-vous pour un article dans la revue de décembre…