Le procureur général iranien, Mohammad Jafar Montazeri, a annoncé l’abolition de la police des mœurs par les autorités compétentes, a rapporté dimanche l’agence Isna.
« La police des mœurs n’a rien à voir avec le pouvoir judiciaire, et elle a été abolie par ceux qui l’ont créée », a-t-il affirmé samedi soir dans la ville sainte de Qom.
Lors d’une conférence religieuse, le procureur général répondait à la question d’un participant qui lui demandait « pourquoi la police des mœurs a été fermée ».
La police des mœurs a été créée sous le président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, pour « répandre la culture de la décence et du hijab ». Elle est formée d’hommes en uniforme vert et de femmes portant le tchador noir, qui couvre la tête et le haut du corps. Cette unité a commencé ses premières patrouilles en 2006.
Connue sous le nom de « Gasht-e Ershad » (« patrouilles d’orientation »), c’est la force de police qui avait arrêté Mahsa Amini, lui reprochant d’avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique. La mort de la jeune Kurde iranienne de 22 ans, le 16 septembre, trois jours après son arrestation, a été le déclencheur du vaste mouvement de contestation dans le pays.
Les autorités iraniennes avaient déjà ouvert la porte à des modifications du code vestimentaire imposé dans le pays en demandant samedi à la justice et au Parlement de réexaminer la loi sur le port du voile obligatoire.