Le ministre de l’intérieur accuse le Collectif Palestine vaincra et le Comité action Palestine d’« appel à la haine, à la discrimination, à la violence » et de « provocation à des actes terroristes ».
Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, va demander la dissolution du Collectif Palestine vaincra et du Comité action Palestine, accusés d’« appel à la haine, à la discrimination, à la violence » et de « provocation à des actes terroristes », a-t-il tweeté jeudi 24 février.
La procédure de dissolution, enclenchée à la demande du président, Emmanuel Macron, sera lancée « dans les jours prochains », a précisé le ministère à l’Agence France-Presse (AFP). Lire notre reportage: Article réservé à nos abonnés « Gaza se meurt » : de Paris à Marseille, une soixantaine de manifestations en « solidarité avec les Palestiniens »
Le Collectif Palestine vaincra est accusé par le ministère d’« appel à la haine, à la discrimination et à la violence ». Selon l’intérieur, ce groupe « sous couvert de défendre la cause palestinienne », « cultive le sentiment d’oppression des peuples musulmans (…) dans l’objectif de diffuser l’idée d’une islamophobie à l’échelle internationale ». Le ministère lui reproche également d’appeler « à la discrimination et à la haine envers Israël et les Israéliens », notamment à travers des campagnes de boycott.
« Rendre compte de l’activité d’organisations terroristes »
Parmi les dernières actions du collectif, basé à Toulouse, la campagne « #Palestine2022 » qui vise à « dénoncer la collaboration des gouvernements français avec l’apartheid israélien » et à « inviter le sujet de la cause palestinienne dans les débats de l’élection présidentielle », peut-on lire sur son site Internet.
Le Collectif « dénonce fermement cette annonce, qui est une attaque contre le mouvement de solidarité avec la Palestine » a déclaré son porte-parole, Tom Martin. L’organisation se définit comme « antiraciste et anticolonialiste ».
Le Comité action Palestine se voit, lui, reprocher de « relayer les communiqués » et de « rendre compte de l’activité d’organisations terroristes palestiniennes, notamment le Hamas, le Mouvement du jihad islamique en Palestine et le Hezbollah ». Il affirme « dans sa charte son soutien à toutes les organisations en lutte contre Israël, y compris quand elles font usage de la violence ou de méthodes terroristes », pointe le ministère.
Le Comité action Palestine, installé à Bordeaux, selon son site, se présente comme une association œuvrant « pour la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien », notamment « le droit au retour des réfugiés, c’est-à-dire la libération de la terre arabe de Palestine ». L’association dit également dénoncer « le sionisme en tant que mouvement colonialiste et raciste ».
Le Monde avec AFP