Raymond Blet, avocat honoraire,
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Parmi les multiples intérêts que suscite le soutien à Georges, en sus de sa personnalité (je lui rends plusieurs fois par an visite à la prison de Lannemezan) je me sens concerné par l’enjeu de son cas:
Il est aujourd’hui la preuve que la perpétuité réelle existe en France, malgré l’affirmation du contraire Il aurait dû être libéré après 14 ans d’emprisonnement mais il purge sa 37é année avec peu d’espoir d’en sortir vivant.
Je rappelle que sa condamnation repose sur une complicité (réelle ou supposée) et non sur les 2 assassinats qui ont justifié les poursuites.
Il n’a pas été condamné pour acte terroriste. Il s’agissait d’actes de guerre (le Liban étant occupé) en territoire étranger, sur des militaires agents de service de renseignements états uniens et israéliens.
Pourtant, lui ont été appliquées les lois successives relatives à la procédure et à l’exécution des peines pour terrorisme (au motif contestable et contesté que les lois de procédure sont mêmes rétroactives) !
Il ne peut être enfin libéré, ayant largement purgé sa peine, que dans la mesure où il sera expulsé vers le Liban, ce que prévoit une peine annexe le frappant, ce qu’il demande d’ailleurs de même que les autorités libanaises.
Mais la France refuse de prendre cette mesure, qu’elle pratique cependant automatiquement vis à vis de tout étranger condamné à une lourde peine.
Georges doit être libéré immédiatement. Il y va du respect des principes de droit pénal et donc des libertés fondamentales.