22 novembre 2021 Etat des lieux des dispositifs d’accueil et d’hébergement dédiés aux personnes demanderesses d’asile et réfugiées.
Vers 50 000 places de CADA
Au 1er janvier 2020, le dispositif national d’accueil comptait environ 43 600 places autorisées de centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA). Le parc est principalement situé en Ile- de-France, Auvergne-Rhône-Alpes et Grand Est. Cependant, ce sont les régions Pays de la Loire, Bretagne, Nouvelle Aquitaine et Occitanie qui ont connu le plus grand nombre de créations. Le principal opérateur est ADOMA devant COALLIA, FTDA, Forum réfugiés-Cosi et La Croix-rouge française. A l’occasion des appels à création des dernières années , le groupe SOS et France Horizon ont développé un réseau important.
Selon le ministère de l’intérieur, le dispositif est destiné à accueillir des personnes dont la demande est en procédure normale et les plus vulnérables des personnes en procédure accélérée.
3 000 nouvelles places prévues par la loi de finances 2021 portent le total à 46 600 places. Pour 2022, 3 400 places sont programmées pour un total de 50 000 places. https://datawrapper.dwcdn.net/q3Lpb/7/
64 500 places d’autres lieux d’hébergement (appelés génériquement HUDA)
Pour pallier le manque de places de CADA, un dispositif d’hébergement d’urgence des demandeurs d’asile (HUDA) s’était développé au cours des décennie 2000 et 2010. Ce dispositif est géré régionalement. Il est très développé en Auvergne-Rhône-Alpes et dans le Grand Est et a intégré en 2019 les 6 000 places d’ATSA qui naguère était géré par le ministère et l’OFII central et la majorité des places dites CHUM qui existaient en Ile-de-France. Selon la circulaire du 31 décembre 2018, ce dispositif est destiné à accueillir des personnes en procédure accélérée ou Dublinées. 36% des places sont des nuitées d’hôtel notamment à Paris, à Lyon, à Marseille ou à Nice. Une information du ministère de l’intérieur du 27 décembre 2019 veut réduire cette part à 10% en ouvrant des structures stables.
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5 351 places ont été créées dans le cadre d’un programme d’accueil et d’hébergement des demandeurs d’asile (PRAHDA). Lancé par appel d’offres en septembre 2016 remporté pour tous les lots par ADOMA, il consiste en grande partie en des places situées dans d’anciens hôtels formule 1, rachetés au groupe Accor. Ces places, gérées par l’OFII, accueillent pour moitié des personnes isolées, qui ont demandé l’asile ou qui souhaitent le faire et qui n’ont pas été enregistrées. Ce dispositif s’est spécialisé dans beaucoup de lieux dans l’hébergement avec assignation à résidence des personnes Dublinées notamment ceux situés à proximité d’un pôle régional Dublin. Cependant des personnes dont la demande est examinée à l’OFPRA ou à la CNDA y sont également logées.
L’ensemble des structures sont des lieux d’hébergement asile où l’accueil est conditionné à la poursuite d’une demande d’asile. Des arrêtés du ministre de l’intérieur en fixent le cahier des charges, le règlement intérieur et le contrat de séjour. L’OFII décide des entrées, des sorties et des transferts et les personnes qui y résident sont soumises à ces prescriptions, notamment à ne pas les quitter plus de sept jours sans autorisation ou peuvent y être assignées à résidence.
4 500 places de CAES
Dernier dispositif mis en place en 2017 mais destiné aux personnes qui souhaitent solliciter l’asile, les centres d’accueil et d’étude de situations (CAES) comptent environ 4 500 places. Leur particularité est un séjour très bref (en théorie un mois, deux mois en réalité) et d’avoir un accès direct aux SPADA. En 2021, il est annoncé la création de 1 500 places supplémentaires avec une nouvelle finalité: héberger dans l’attente d’une place pérenne, les personnes qui sont réorientées d’une région vers une autre en application du schéma national d’accueil.
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Enfin, environ 1 000 places de DPAR sont destinées à l’assignation à résidence des déboutées du droit d’asile sur orientation des préfets et de l’OFII. Ces structures sont financées par une ligne budgétaire distincte des autres lieux.1 500 nonvelles places sont prévues en 2021 pour accueillir, de gré ou de force, les déboutés du droit d’asile.
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Plus de 8 700 places de CPH pour les bénéficiaires de protection internationale.
Historiquement, première forme de lieu d’accueil lié à l’asile, le centre provisoires d’hébergement accueille des réfugié·e·s et des bénéficiaires de la protection subsidiaire. Limité pendant vingt ans à 1 083 places, le dispositif a connu un doublement avec la création de 1 000 places supplémentaires en 2017. 3 000 places supplémentaires ont été créées en 2018 et 2000 autres en 2019 soit 8 710 places. 400 places supplémentaires sont prévues en Ile de Frahttps://datawrapper.dwcdn.net/JP1kf/2/nce en 2021 et 800 en 2022.
Pour accélérer les arrivées de personnes réinstallées, l’État a mis en place des centres de transit d’une capacité de 845 places au total.
En tout le dispositif d’accueil dédié compte plus de 112 000 places. Selon l’OFII, il est occupé à 96% soit 106 000 personnes hébergées dont 75% ont une demande d’asile en cours d’examen.
Cependant il reste en-deça des besoins d’hébergement car le nombre de demandeurs d’asile en cours d’instance bénéficiant des conditions d’accueil est de 137 490 en juillet 2021 contre 127 132 en mai 2018. Une partie des places (environ 25%) est occupée par des personnes qui ne sont pas encore ou plus demanderesses d’asile (demandes d’asile non enregistrées dans les CAES, bénéficiaires de la protection internationale ou déboutées). Malgré la création massive de places, le dispositif national d’accueil n’héberge que la moitié des personnes. En conséquence, plus de 60 000 personnes perçoivent le montant additionnel de l’allocation pour demandeur d’asile de 7,40€ par jour pour se loger. Environ 30 000 autres sont dépourvues de ces conditions car ayant demandé l’asile plus de 90 jours après leur arrivée, ayant formulé une demande de réexamen ou sont considérés en fuite pendant la procédure Dublin.
Schémas régionaux d’accueil
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Schéma 2018-2020 (publié en l’absence de schéma national)
Schéma 2019-2021 (publié en l’absence de schéma national)
2019-2021 (publié en octobre 2019 en l’absence de schéma national)
Auteur: Responsable national Asile