Alors que le deuxième tour de l’élection présidentielle au Chili se tiendra le 19 décembre, un ensemble de personnalités politiques et culturelles apportent leur soutien à Gabriel Boric face au candidat d’extrême droite José Antonio Kast. « Un peu partout dans le monde, le nationalisme est de retour. Ce révisionnisme historique, cette rhétorique xénophobe, ce mépris des droits des femmes, ce climatoscepticisme, cette régression civilisationnelle doivent être combattus partout. »
Au Chili, pour le deuxième tour de l’élection présidentielle, qui se tiendra le 19 décembre, l’un des deux candidats, José Antonio Kast, est d’extrême droite.
Quand il fait l’apologie du général Pinochet, lequel fit assassiner le président Salvador Allende lors du putsch de 1973, il nous rappelle celui qui en France fait celle du maréchal Pétain.
Un peu partout dans le monde, le nationalisme est de retour. Ce révisionnisme historique, cette rhétorique xénophobe, ce mépris des droits des femmes, ce climatoscepticisme, cette régression civilisationnelle doivent être combattus partout.
Le Chili vit sous une constitution proclamée par le régime du général Pinochet en 1980.
Alors qu’à l’issue d’un vaste mouvement populaire, une Assemblée constituante prépare une rupture définitive avec ce passé, l’élection présidentielle se joue entre un zélateur du général Pinochet et un candidat démocrate, soutenu par de nombreux partis – communiste, démocrate-chrétien, pour la démocratie, radical, socialiste.
Contre José Antonio Kast, Gabriel Boric, qui défend la mémoire de Salvador Allende, fut, en 2011, un des leaders du mouvement des jeunes pour la gratuité de l’enseignement supérieur – supprimée par le général Pinochet en 1981.
Il soutient la rupture avec l’ordre constitutionnel dicté par le général Pinochet afin d’établir les droits des femmes, une éducation gratuite, la sécurité sociale, un système de retraite équitable. Face à la crise climatique, il promeut une transition écologique vers plus d’économie circulaire.
Gabriel Boric est le candidat d’un avenir civilisé. Sa victoire serait une bonne nouvelle pour le monde entier.
Signataires
Étienne BALIBAR, philosophe.
Bérénice BEJO, actrice.
Laurent BINET, écrivain.
Geneviève BRISAC, écrivaine.
Marie-George BUFFET, députée, ancienne ministre.
Hélène CIXOUS, écrivaine.
COSTA–GAVRAS, cinéaste.
Didier DAENINCKX, écrivain.
Arnaud DESPLECHIN, cinéaste.
Marie DESPLECHIN, écrivaine.
Annie ERNAUX, écrivaine.
Olivier FAURE, Premier secrétaire du Parti socialiste, député.
Aurélie FILIPPETTI, écrivaine, ancienne ministre.
Robert GUÉDIGUIAN, réalisateur, producteur et scénariste.
Nedim GÜRSEL, écrivain.
Benoît HAMON, responsable d’ONG, ancien ministre.
Michel HAZANAVICIUS, réalisateur, scénariste, producteur, acteur.
Anne HIDALGO, maire de Paris.
Yannick JADOT, eurodéputé,
Georges KIEJMAN, avocat, ancien ministre.
Jack LANG, ancien ministre.
Jean-Luc MÉLENCHON, député, ancien ministre.
Ariane MNOUCHKINE, metteuse en scène de théâtre, scénariste, réalisatrice.
Toni NEGRI, philosophe.
Alfredo PENA–VEGA, sociologue.
Michèle RAY GAVRAS, productrice.
Fabien ROUSSEL, secrétaire national du Parti communiste français, député.
Ségolène ROYAL, ancienne ministre.
Jean-Marc SALMON, sociologue, historien.
Claire SIMON, scénariste, actrice, réalisatrice.
Dominique VOYNET, ancienne ministre.
Éric VUILLARD, écrivain.