afp,le 26/05/2022 à 19:38
Claude Michelet, auteur de la très populaire saga “Des grives aux loups”, est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi à l’âge de 83 ans à son domicile de Brive-La-Gaillarde, a annoncé à l’AFP son fils cadet.
“Il est décédé dans son sommeil à Brive où il a résidé une partie de sa vie et où il a mené de front sa carrière d’écrivain et celle de paysan, ce qui faisait sa fierté”, a déclaré Jean-Marc Michelet à l’AFP.
Enfant de la Corrèze, cet “écrivain-paysan” né le 30 mai 1938 à Brive, a vendu des millions de livres, porte-drapeau d’une littérature populaire bien loin des grands prix littéraires parisiens. Ce qui compte vraiment dans l’actualité
Après avoir vécu à Paris jusqu’au début des années 50, il s’était installé à Marcillac dans la maison familiale en 1960 où il avait cultivé la terre et élevé des vaches.
Il s’était retiré depuis plusieurs années de la vie publique pour s’occuper de son épouse qui souffrait d’une maladie dégénérative, selon leur fils.
Cet accompagnement d’aidant au quotidien l’avait beaucoup affaibli, tout comme la mort de son fils aîné David en 1995, engagé comme casque bleu volontaire en ex-Yougoslavie, a-t-il souligné.
Les romans de Claude Michelet, dits “de terroir”, reflets de la société rurale du siècle dernier, ont eu un grand retentissement dans la conscience collective française.
Dans “J’ai choisi la terre” (1975), il décrit très simplement ses années de labeur ponctuées de réussites et d’échecs. Par ce premier succès, il devient le porte-voix de milliers de petits exploitants souvent désorientés par les réformes agraires.
Avec “Des grives aux loups”, succès dès sa parution en 1979, suivi de trois autres romans de famille (“Les palombes ne passeront plus”; “L’appel des engoulevents”; “La terre des Vialhe”), il s’est inscrit dans la tradition des romans populaires du XIXe siècle.
Claude Michelet était père de six enfants dont quatre encore vivants, et le fils d’Edmond Michelet, nommé ministre des Armées par le général De Gaulle à son retour du camp de Dachau. Il lui a rendu hommage dans “Mon père Edmond Michelet” (1971).