Un bras de fer a commencé entre les associations qui gèrent, seules, l’arrivée de plusieurs dizaines d’exilés chaque jour, depuis des années, et l’État et la commune. Ce dimanche soir et ce lundi, environ 200 personnes migrantes se trouvaient à la gare, après la fermeture des Terrasses solidaires.
Par A.L. – Hier à 16:41
Ce lundi matin, des couvertures, vêtements, chaussures, jonchent le sol. Environ 200 personnes migrantes ont passé la nuit dans le hall de la gare de Briançon. Après l’annonce de la fermeture des Terrasses solidaires (après une décision collégiale des propriétaires et associations) pour cause de sécurité (la jauge de 80 places a été largement dépassée), et pour « placer l’État face à ses responsabilités », les personnes hébergées ont rejoint la gare dès le dimanche, pour un départ vers d’autres villes de France. « L’association Refuges solidaires, grâce à la forte mobilisation de la société civile, a continué sa mission de soutien et d’hospitalité notamment par la fourniture de couvertures et de repas chauds pour les 230 personnes présentes. La nuit s’est passée dans la plus grande quiétude avec la bienveillance de l’équipe de gare », indique Refuges solidaires dans un communiqué.
Ce lundi, plusieurs difficultés se dressent face aux exilés qui veulent partir vers d’autres horizons. « Nous apprenons que les pouvoirs publics ont décidé de suspendre la possibilité de réaliser les tests antigéniques nécessaires à l’obtention du pass sanitaire indispensable pour la continuité du parcours des personnes en exil », indique Refuges solidaires. Auparavant, la Croix-Rouge réalisait deux à trois campagnes de tests par semaine, aux Terrasses solidaires, sous l’autorité de l’Agence régionale de santé. « De surcroît, la direction de la SNCF a décidé de fermer les guichets. » Face à cette situation, plusieurs bénévoles se sont démenés toute la journée afin d’aider les personnes migrantes à poursuivre leur route.