Il aura fallu 10 jours après la disparition du journaliste britannique Dom Philipps et du Brésilien Bruno Pereira pour que le décès des deux hommes soit confirmé, suite aux aveux de l’un des suspects reconnaissant avoir enterré leurs corps.
10 jours d’imbroglio, pendant lesquels les efforts du gouvernement pour retrouver les deux hommes ont été extrêmement lents et insuffisants, pendant lesquels l’enquête a été tardive et laborieuse, pendant lesquels les recherches des autorités en charge ont été chaotiques et désorganisées.
10 jours au cours desquels le président Jair Bolsonaro a multiplié les prises de position publiques abjectes, alimentant la confusion générale autour de l’affaire.
Face à la nouvelle du décès du journaliste et du défenseur des droits des minorités indigènes, nous ne ressentons pas seulement de la tristesse. Nous sommes en colère et indignés par l’attitude du président brésilien qui, depuis son arrivée au pouvoir en 2019, dénigre les journalistes qu’il juge dérangeants et tente de les décrédibiliser et de les vulnérabiliser.
Dom et Bruno faisaient un travail crucial pour nos sociétés, en enquêtant sur la déforestation et les attaques contre les populations indigènes en Amazonie.
Sans journalistes libres et indépendants pour nous éclairer, nous ne pourrons répondre aux problématiques environnementales.