Dans un entretien avec le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung le 23 décembre dernier, le PDG de la compagnie aérienne Lufthansa, Carsten Spohr, a déploré le manque de souplesse des règles de l’Union européenne pour la gestion des créneaux aéroportuaires. Celles-ci imposent actuellement aux compagnies aériennes le respect d’au moins 50% des créneaux horaires qui leur sont attribués pour décoller et atterrir, pour pouvoir conserver leurs droits.
Résultat, près de 18 000 vols supplémentaires «inutiles» seront nécessaires à la compagnie allemande pour conserver ses créneaux, a estimé le dirigeant. «Alors que des exemptions respectueuses du climat ont été trouvées dans presque toutes les autres parties du monde pendant la pandémie, ce n’est pas le cas dans l’Union européenne», a-t-il souligné. En mars 2020, l’UE avait accepté de suspendre momentanément les règles imposant le respect de 80% des créneaux attribués. Celles-ci sont à nouveau en vigueur depuis le printemps 2020, mais avec un seuil à respecter réduit à 50%.
La compagnie a par ailleurs indiqué qu’elle prévoit d’annuler cet hiver 10% de son trafic, soit environ 33 000 vols, en raison de personnels malades et de la baisse des réservations.