Il est d’actualité de débattre sur ces afghans qui fuient la future tyrannie que sont les talibans, n’oublions pas ces enfants qui fuient la guerre ou la famine pour trouver une meilleure vie en Europe, en France où ailleurs.
Ils ont traversé la moitié de la terre, à pied, en bus, avec l’espoir de vivre, sans argent, sans nourriture.
Certains de ces enfants sont arrivés à Calais, sans parents, sans familles, sans parler le français.
Ces enfants dont je vous parle sont pour la plupart Afghans, pakistanais, serbe ou mauritanien. Ils ont une chose en commun : vouloir vivre.
Ils sont arrivés à Calais il y a un an en moyenne, ils ont été accueillis et hébergés dans un centre qui leur donne lit et nourriture, de là ils apprennent à lire et écrire le Français, ils apprennent à cuisiner, font des activités en attendant d’entrer en formation pour apprendre un métier lorsqu’ils auront appris correctement notre chère langue de Molière.
En attendant, leurs éducateurs (de très belles personnes) avec leur budget alloué par le département du Pas de Calais, ont réussi à organiser un voyage découverte dans le Sud Ouest de la France.
Voilà que nos chemins se croisent, celui d’immigrés mineurs n’ayant quasiment plus de familles, ayant connu la guerre, la famine et j’en passe, à celui d’un jeune guide de rivière, profondément attaché à sa région qu’est l’Aquitaine.
Oui je suis guide de rivière, pour être exact je suis éducateur sportif spécialisée canoë kayak et disciplines associées, depuis maintenant un peu plus de 6 mois, ça été dur : presque un an d’école à Pau, séparé de ma femme, autofinancement de la formation (+ de 10 000€), bref ce n’est pas le sujet.
J’ai donc été contacté pour faire découvrir l’activité du canoë sur la Leyre à ce groupe de mineurs accompagnés de leurs éducatrice et éducateur.
Certains des adolescents présents ne savaient pas nager, d’autres ont peur de l’eau (et ça se comprend…). Ils ont repoussé leurs limites, réconfortés par ma présence, et ont accepté de s’initier au canoë.
La navigation fut compliquée pour certains, il faut dire qu’ils n’ont jamais fait de canoë. Ils se sont super bien débrouillés, ont tous repoussé leurs limites. Je suis fier d’eux !!!
Je leurs souhaite le meilleur séjour possible dans notre chère région.
Bravo à vous, bravo à leurs éducateurs, je suis fier de notre pays qui donne sa chance aux immigrés, venu ici vivre une vie meilleure.
J’écris rarement d’aussi long textes, mais aujourd’hui… J’ai pris une leçon de vie, une claque.
Nicolas.