Le Musée d’art et d’archéologie du Périgord accueille jusqu’au 23 mai 2022 une exposition consacrée à l’artiste peintre et illustrateur périgourdin. On peut y voir de nombreuses peintures exécutées à différentes périodes de sa carrière.
Odile Morain France Télévisions Rédaction Culture
Partir sur les chemins de José Correa c’est partir en voyage à travers le monde. Le Musée d’art et d’archéologie du Périgord (MAAP) a décidé de convier le visiteur à flâner en compagnie de l’artiste jusqu’au 23 mai 2022. C’est le scénariste Marc Pichelin qui a eu envie de monter ce parcours. “L’idée ça n’est pas de faire quelque chose de linéaire ou de cohérent mais plutôt de revoyager avec José et avec tout ce qu’il a fabriqué toutes ces années”, explique-t-il.
Récit dessiné d’une vie d’artiste
Flâneur, guetteur, dessinateur, José Correa plante son chevalet dans la nature et saisit des petits instants de vie. Villages du Périgord, cabanes de pêcheurs, steppes mongoles, bleds marocains ou personnages croqués sur le vif, ses aquarelles illustrent les carnets de ses voyages un peu à la manière d’une bande dessinée. Un journal de bord que José Correa a tenu au fil des ans. “J’ai l’impression d’être un reporter, je ne fais pas de photos, je dessine”, rapporte t-il à propos de son travail.
Disséminées parmi les collections permanentes du musée, les œuvres petites côtoient les très grandes. “Aucunes de mes aquarelles n’a jamais été agrandies à cette taille et quand je la vois comme ça je me dis ‘c’est une œuvre’ alors que ce sont de simples taches et ça tient la route. Ça me plaît bien !”, s’émerveille-t-il en découvrant une grande toile.
Artiste contemplatif
Né au Maroc de parents portugais, José Correa s’installe en France à l’âge de 16 ans. À 18 ans, François Augiéras l’initie à la peinture à l’huile. José Correa excelle aussi bien dans l’illustration d’ouvrages de bibliophilie, le portrait d’auteurs, de poètes, de musiciens célèbres comme Charles Aznavour, Léo Ferré ou Georges Brassens et d’anonymes que dans la réalisation d’affiches ou de décors pour le théâtre. Artiste contemplatif, il laisse son regard voguer sur les paysages maritimes ou dans les contrées lointaines. C’est ensuite la main qui prend le relais. Et le talent. L’oeuvre est loin d’être uniforme mais malgré tout traversée par un fil rouge. Une patte propre à l’artiste : des impressions proches de l’abstraction.
“José Correa : une vie d’aquarelles” au Musée d’art et d’archéologie du Périgord
lundi, mercredi, jeudi, vendredi : 10 h – 17 h
Samedi – dimanche : 13 h – 18 h
Entrée 6 et 4 €