Le bâtiment de la Maison de la petite enfance Simone-Veil, situé au centre-ville de Mérignac, a été tagué dans la nuit de lundi à mardi. La Ville a déposé plainte.
C’est un fait récurrent à Bordeaux et dans la métropole depuis quelques mois. Dans un communiqué publié ce mardi 13 juin, la mairie de Mérignac annonce que le bâtiment de la Maison de la Petite Enfance a été « tagué durant la nuit par des messages racistes et anti-IVG accompagnés de symboles de la mouvance d’extrême-droite ».
Pour Alain Anziani, maire de Mérignac et président de Bordeaux Métropole, « c’est bien sûr le nom de Simone Veil », femme politique survivante d’Auschwitz et auteure de la loi légalisant l’avortement, qui a été visé.
« La Ville a choisi ce nom pour sa maison de la petite enfance afin de témoigner notre reconnaissance à l’égard d’une femme dont le parcours et le courage exceptionnels continueront d’inspirer de nombreuses générations. Ce choix est aussi celui de nos valeurs communes d’émancipation et de fraternité, valeurs que nous souhaitons transmettre aux enfants mérignacais. »
Persistance de groupuscules d’extrême droite radicale
« La multiplication de ces dégradations témoigne de la persistance et de la violence de groupuscules d’extrême droite radicale sur notre territoire », s’inquiète la mairie. Dernièrement à Villenave-d’Ornon, la permanence du député Loïc Prud’homme a été taguée par l’extrême droite suite à l’attaque au couteau à Annecy.
L’extrême droite a déjà visé des associations d’aide aux exilés à l’instar de la Cimade ou de défense de droits des femmes comme le Planning Familial. En mars dernier, lors d’un rassemblement, l’association déplorait qu’aucune suite judiciaire n’ait vu le jour, alors que des plaintes sont déposées à chaque dégradations de locaux associatifs ou de permanences parlementaires.