Ce mercredi 1er novembre, une manifestation de soutien au peuple palestinien a défilé de la place de la Victoire jusqu’à la Bourse. Celle-ci, la première autorisée par la préfecture à Bordeaux depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, s’est tenue sans incident. 5
Ismael Boisard
Publié le 1 novembre 2023 ·
Ce mercredi 1er novembre à 15h, à l’appel de l’association Comité Action Palestine, environ 300 personnes se sont données rendez-vous place de la Victoire à Bordeaux. C’est la première manifestation en soutien au peuple palestinien autorisée par la préfecture de la Gironde depuis le 7 octobre 2023, date de l’attaque du Hamas contre Israël.
Tayeb El Mestari, porte parole des organisateurs, regrette cependant que l’autorisation ait été donnée la veille en milieu d’après-midi :
« On a donc eu du mal à mobiliser beaucoup de gens pour cette première. Systématiquement, quand on disait qu’on voulait organiser une manifestation pour soutenir la Palestine, on nous disait non. Là, comme on l’a demandée pour la libération de prisonniers, c’est passé. »
« Charnier à ciel ouvert »
« Avant, on disait que Gaza était une prison à ciel ouvert, maintenant c’est un charnier à ciel ouvert », abonde une membre de l’organisation.
Une minute de silence a été observée en hommage aux 8500 victimes palestiniennes des derniers bombardements israéliens sur la bande de Gaza, avant que le cortège ne s’élance cours de la Marne en direction des Capucins. Il s’est dirigé ensuite vers le quartier Saint-Michel pour rejoindre les quais et terminer son défilé place de la Bourse.
« C’est un drame ce qui se passe, des palestiniens sont massacrés sous des tonnes de bombes », s’indigne Samira, aide-soignante d’une quarantaine d’années.
Des slogans ont été scandés durant le parcours, bouclé en un peu plus de deux heures, où on pouvait notamment entendre « Israël assassin, Macron Complice ». Parmi les revendications de cette manifestation, un cessez-le-feu immédiat et la libération de 10 000 prisonniers palestiniens retenus par l’état hébreux.
Le Comité Action Palestine dit avoir voulu « une organisation exemplaire » et, sous l’œil des forces de l’ordre, aucun incident n’est à déplorer et la dispersion des manifestants s’est faite à 18h comme prévu. « On veut surtout que d’autres actions puissent avoir lieu », commente Tayeb El Mestari. Un autre rendez-vous est justement donné samedi 4 novembre, si la préfecture l’autorise.