Publié le 01/09/2023 à 11h13
Écrit par Marie Radovic et Dorian Bercheny
Le 31 août 1944, la ville d’Angoulême était libérée de l’occupation allemande, une semaine après la Libération de Paris. Un évènement dont se souvient un ancien résistant angoumoisin, Pierre Laurier. Il avait à l’époque 21 ans.
25 août 1944. Après quatre ans d’occupation, la capitale française est enfin libérée. A l’issue de sept jours de combats, le général de Gaulle pénètre dans Paris.
Une semaine plus tard vient le tour d’Angoulême. Les forces militaires françaises triomphent des Allemands… des instants historiques, dont témoignent des photographies d’époque conservées aux Archives municipales d’Angoulême.
Suite à cette libération du joug allemand, la population ainsi que les différents réseaux de résistance qui libéreront Angoulême vont descendre les drapeaux nazis et les remplacer sur les différents édifices de la ville par le drapeau bleu blanc rouge.Sylvie Blaise-Bossuet
médiatrice aux Archives municipales d’Angoulême
Cet événement, Pierre Laurier l’a vécu de l’intérieur. Il avait 21 ans et appartenait à un groupe qui fait encore sa fierté, le Groupe autonome de sabotage. Penché sur un cliché d’époque, l’ancien résistant reconnaît ses frères d’armes. “Il y avait Bernard… c’est des copains, là” commente-t-il.
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Reportage de Dorian Bercheny et Christophe Guinot • ©France télévisions
La mission du groupe autonome de sabotage, et de Pierre, c’était d’ouvrir la préfecture pour pouvoir installer le préfet.Hugues Marquis
historien
Symbole de cette époque, l’insigne du Groupe autonome de sabotage que Pierre porte quotidiennement, épinglé à sa veste. Le Charentais a eu un rôle décisif le jour de la libération. Après de violents combats lors de leur progression vers Angoulême, Pierre Laurier et ses camarades ont été chargés de reprendre le contrôle de la préfecture.
J’ai escaladé le mur, pour pouvoir aller ouvrir la porte du bâtiment.Pierre Laurier
résistant et chevalier de la Légion d’honneur
Il y a quelques années, Pierre Laurier a retracé ce morceau d’histoire dans une vidéo, consultable à l’Espace mémoriel de la Résistance et de Déportation d’Angoulême. Pour ne jamais oublier.