Une trentaine d’enseignants et de parents d’élèves, membres d’écoles immersives en langue basque sont présents ce mercredi 22 février 2023, au rectorat, certains accrochés aux grilles. Ils demandent que les élèves passent des épreuves du brevet des collèges et du bac en basque.
Tôt ce matin, dès 7 heures 30, une trentaine de personnes se sont postées devant l’entrée du rectorat de Bordeaux.
Certains se sont accrochés aux grilles tandis que d’autres sont montés avec une échelle sur le toit de l’entrée.
Dans leurs mains, deux banderoles : “stop au mépris, les examens en basque” avec ce dernier slogan traduit en basque : “Azterketak Euskaraz”.
Le groupe composé de professeurs en langue basque, d’ex enseignants et de parents d’élèves fait partie de Seaska (la fédération des ikastolas, les écoles immersives en basque) et revendique donc le passage des examens du brevet des collèges et du baccalauréat dans la langue qu’ils enseignent et parlent au quotidien, avec le français.
Cela fait 50 ans qu’on lutte pour ça ! Cela fait trop de temps que l’on attend.Luxi Oxandabaratz, ex enseignante
France 3 Aquitaine
Il y a quelques années, des examens du brevet de troisième avaient pu être rédigés en basque mais l’Education nationale a annulé cela selon les membres du collectif.
“Depuis la réforme du lycée (NDLR : appliquée en 2021), il y a eu un pas en arrière et on se bat depuis deux ans. Des élus du Pays Basque ont eu une réunion au ministère à Paris en septembre dernier et sont revenus optimistes mais depuis c’est le silence. On en a marre et on attend une réponse à une question légitime” explique Jon Eyhrabide, parent d’élève.
Les manifestants n’ont pas bloqué l’entrée du rectorat mais se disaient déterminés à rester devant le bâtiment à attendre une réponse de l’Education nationale.
En septembre 2022, des membres de Seaska avaient occupé pendant quatre jours l’inspection académique de Bayonne avec les mêmes revendications de ce mercredi.