Plusieurs centaines d’opposants au projet de LGV, ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse, se sont rassemblés autour de 15h devant l’Athénée municipale où venait de se tenir une réunion. Beaucoup d’écharpes tricolores, celles des maires des communes concernées en Gironde dans les landes en Lot et Garonne et dans les Pyrénées atlantiques. Les grands maires aussi étaient là, celui de Bordeaux, de Bayonne d’Urrugne, entre autres, ainsi que Jérôme Gleyze, le président socialiste du conseil départementale de la Gironde qui contrairement à son chef de file régional Alain Rousset (président ps du conseil régional de Nouvelle Aquitaine ) est opposé farouchement au projet tout comme sa collègue du Lot et Garonne.
Ralentir, réduire, décroitre…et non plus accélérer, fuir vers l’avant, artificialiser les sols, fractionner les territoires, isoler les zones rurales, la LGV vient réduire à néant les objectifs indispensables à la résilience de notre société.
le projet cumule des superlatifs: vitesse, coût? Quelques chiffres 14 milliards, dont 40% au frais des collectivités locales , les trois département concernés en Nouvelle Aquitaine ont refusé de cracher au bassinet. Tout ça pour gagner 22 mn sur Bordeaux Dax, une heure entre Bordeaux et Toulouse. Au final, 5000 ha, sau et forêt, seront artificialisés pour une emprise de 70 à 100 m de larges.
Mais c’est sans doute le vote qui vient d’intervenir cette semaine au sénat qui va booster le refus et la contestation de cette LGV. Car en votant, même en catimini 3 amendements destinés à pourvoir au financement par les collectivités locales, des taxes, dites spéciale d’équipement, qui toucheront les habitants et les entreprises des 2340 communes de Nouvelle Aquitaine et d’Occitanie. Au total, GPSO, la société du grand projet du sud ouest compte ainsi accumuler un milliards d’euros sur 40 ans.
Les opposants, au premier rang desquels le maire de Bordeaux et celui de Bayonne, invitent à se pencher plutôt sur la rénovation des lignes existantes.
Jean-François Meekel