L’ASTI Bordeaux a été taguée à grande échelle par un groupuscule fasciste dans la nuit de mardi à mercredi 30 novembre. Les mêmes qui ont déjà posé des messages racistes sur la mosquée de Pessac, sur les murs du campus l’an dernier, et dans la lignée d’un autre groupuscule ayant lâchement tabassé plusieurs personnes rue des Faures au cri de « Mort aux arabes », en juin dernier.
Les deux messages racistes, abjects, inscrits sur nos murs, ne sont que le reflet de l’extrême droitisation du débat actuel sur les étrangers en France, et du durcissement des conditions d’accueil dans la future loi immigration.
Le 17 novembre dernier, Gérald Darmanin envoyait une circulaire aux préfets demandant le renforcement de la répression des étrangers, les associant clairement à des délinquants. Cela ne fait que confirmer, ce que nous constatons à l’ASTI : un accès de plus en plus restreint aux titres de séjour et à leur renouvellement, une obsession de l’enfermement des étrangers et de leur expulsion.
Impossible de ne pas voir un lien entre le message « moins de SDF, plus d’OQTF » et la demande explicite de Gérald Darmanin d’empêcher les étrangers sous OQTF dans les hébergements d’urgence. Quant au deuxième message « Qu’ils retournent en Afrique », il signe directement sa filiation avec les propos nauséabonds tenus dans l’enceinte même de l’Assemblée Nationale par le RN.
Viser les locaux de l’ASTI Bordeaux, c’est aussi faire peser une menace directe sur les étrangers, avec ou sans papiers, avec ou sans OQTF, que nous accueillons tous les jours dans nos permanences et dans nos cours, et sur la centaine de bénévoles qui les accompagnent.
Quoi qu’il se passe, nous continuerons de nous battre auprès d’eux pour défendre leur liberté de circulation et d’installation, et défendre nos valeurs anti-racistes.
L’ASTI Bordeaux