Mineurs isolés : des associations appellent à une protection d’urgence
La Ligue des droits de l’homme et une soixantaine d’autres associations, dont la Cimade et Médecins du Monde, appellent à « protéger d’urgence » les mineurs isolés, dénonçant les « carences » de l’État pour leur prise en charge. « Il est urgent de protéger mineures et mineures en danger à la rue », s’inquiètent ces associations dans un communiqué publié vendredi sur le site de la Ligue des droits de l’homme (LDH).
Les signataires, parmi lesquels de nombreux collectifs d’aide aux migrants, syndicats locaux, le Syndicat de la magistrature et le Syndicat des avocats de France, déplorent « la carence des institutions » envers les mineurs non accompagnés entraînant leur « mise à la rue, sans droits ni ressources ». « Les droits de l’enfant ne se discutent pas », écrivent-ils, rappelant que « le mineur migrant est avant tout un enfant ».
Selon des données du ministère de la Justice, les mineurs non accompagnés étaient environ 16 000 en 2019. Citant la Défenseure des droits, ils rappellent que « la personne se déclarant mineure isolée doit être présumée comme telle », comme le prévoient la Cour européenne des droits de l’homme et l’ONU.
Ils demandent aux candidats aux élections législatives « la mise à l’abri immédiate de tout jeune isolé se présentant comme mineur », la garantie de leur prise en charge médicale ou éducative. Ainsi que le retrait du fichier d’appui à l’évaluation de la minorité, « qui porte atteinte aux droits des mineurs non accompagnés ».