En août 2021, le tag par une étudiante du «Monument aux Découvertes» à Lisbonne a suscité une vive polémique. Ce fait divers a mis en lumière le déni qui – comme en France – entoure encore aujourd’hui le passé colonial du Portugal, où le mythe du «lusotropicalisme», un colonialisme prétendument plus humain que les autres, a la vie dure.
Histoire > Relations internationales > Nicole Guardiola > 21 mars 2022
Le 8 août 2021, un dimanche, les touristes en balade à Lisbonne dans le quartier de Belém, qui concentre un grand nombre d’attractions, ont pu voir, sur une des façades du Padrão dos Descobrimentos («Monument aux Découvertes»), un tag gigantesque (20 mètres de long) qui disait en bleu et rouge : «blindly sailing for monney humanity drowning in a scarlett sea» – soit, en français, «en naviguant aveuglément pour de l´argent l´humanité se noie dans une mer écarlate».
Rien de surprenant, au premier abord : Lisbonne s’enorgueillit d’être une des capitales du «street art». Des tas de monuments historiques en ont fait les frais. Quant au contenu du message, il peut difficilement être taxé de propagande haineuse. Rien, en tout cas, qui justifie le choc provoqué dans la presse et l’opinion portugaise, ni l’ampleur des réactions suscitées. D’ailleurs, l’objet du scandale a été promptement effacé, et l’auteure du «crime» identifiée avec une célérité rare : son nom est Leila Lakel, étudiante en art, Française issue de l’immigration maghrébine.
Ce fait divers, banal en soi, est révélateur du phénomène que Sofia Palma Rodrigues, du Centre d’études sociales de l’Université de Coimbra, résume ainsi : au Portugal, «des mémoires ont été enterrées vives et les obsèques n’ont jamais eu lieu».
Le monument en question – l’un des plus photographiés de Lisbonne – est une de ces «mémoires mortes-vives», puisque bon nombre de ses visiteurs ignorent son histoire et sa signification. Si la référence aux «découvertes» est en elle-même polémique à cause des relations asymétriques instaurées dès l’origine par les «découvreurs» européens – à l’occasion des commémorations du cinquième centenaire de l’arrivée de Pedro Alvares Cabral à Bahia (Brésil), des historiens brésiliens s’étaient insurgés contre l’ethnocentrisme implicite dans le terme de «découverte» -, c’est bien au colonialisme que renvoie le Padrão de Belém1.
Un symbole des mémoires refoulées
Érigé pour la première fois en 1940, dans le contexte de l’Exposition du monde portugais, il était destiné à disparaître, comme la plupart des pavillons qui l’entouraient. D’ailleurs, ses statues de plâtre se dégradèrent rapidement. Le monument tel qu’il existe aujourd’hui fut reconstruit, en pierres, en 1960, dans le cadre des commémorations du cinquième centenaire de la mort de l’infant Henri le Navigateur. C’est donc bien de colonialisme qu’il s’agit, tel que conçu et défendu par le dictateur de l’époque, António de Oliveira Salazar, à deux dates où l’empire se sentait directement menacé : en 1940, avec le début de la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle le gouvernement de Lisbonne louvoie entre les belligérants pour garantir que ceux-ci ne fassent pas main basse sur ses territoires ultramarins; et en 1960, date à laquelle les autres colonisateurs européens accordent l’indépendance à leurs anciennes colonies tandis que le Portugal est confronté à l’éclosion de révoltes armées dans ses «provinces» africaines.2
Leila Lakel ne s’est donc pas trompée d’adresse. C’est bien là, au pied de ce monument, que tout a commencé : l’expansion, la colonisation, le trafic d’esclaves, les guerres et les massacres, la «mer de sang»… Ce qu’elle ne pouvait pas savoir, c’est que son geste ferait resurgir tant de mémoires refoulées, sur les réseaux sociaux en particulier. Elle est française et surtout d’origine maghrébine : une circonstance aggravante au Portugal, pour un geste iconoclaste qui touche au cœur de l’Empire. En raison du «terrorisme islamique», beaucoup de Portugais versent dans l’islamophobie – même si celle-ci est largement moins prégnante qu’en France.
Si le feu des invectives et des insultes contre la Française s’est rapidement éteint, on ne peut en dire autant des fractures au sein de la société portugaise dès lors que l’on touche à des sujets aussi sensibles que le colonialisme, l’esclavage et plus largement le racisme.
En témoignent les remous provoqués par le décès du lieutenant-colonel Marcelino da Matta en février 2021. La mémoire de ce Guinéen, mort du Covid à l’âge de 81 ans, a été saluée, lors de ses obsèques, par le président Marcelo Rebelo de Sousa et par toute la hiérarchie militaire. Dans la foulée, le Parlement a voté une motion d’hommage et observé une minute de silence en sa mémoire. Toutes les guerres ont eu leurs «collabos» et leurs résistants, et le Portugal a eu une longue tradition de «guerras pretas» («guerres noires») qui consistaient, pour l’armée, à utiliser des «indigènes» dans le but de combattre d’autres «indigènes» et de compenser ainsi la faiblesse des effectifs «métropolitains».
L’hommage polémique à Marcelino da Matta
Marcelino da Matta fut un de ces Guinéens supplétifs de l’armée coloniale, qui acquit une (relative) célébrité pendant la guerre coloniale, pour des raisons militaires et politiques. Pour le général António de Spinola, qui fut gouverneur de la Guinée-Bissau (et le premier président provisoire du Portugal après la révolution d’avril 1974), Marcelino da Matta et ses commandos africains étaient une plus-value, tant par leurs opérations de contre-guérilla, dont les méthodes (massacres de villageois suspects de sympathie envers les combattants indépendantistes, torture, exécutions sommaires de prisonniers, profanations de cadavres et prises de «trophées», etc.) étaient réputées «efficaces», que par le modèle de décolonisation qu’il symbolisait – Spinola était favorable à une fédération lusitanienne d’États politiquement indépendants mais placés sous la tutelle de Lisbonne.
Sans dépasser le grade de sous-lieutenant, Marcelino da Matta accumula les décorations pour bravoure, dont la Torre e Espada, la plus haute distinction portugaise. Il se vantait d’être «le militaire portugais le plus décoré», fait qui, outre ses accointances avec la droite3, lui valut d’être réintégré dans l’armée en 1980 avec le grade de capitaine.
Ces décorations furent la justification de l’hommage posthume avalisé par le ministre socialiste de la Défense – et auquel s’opposèrent les communistes et l’extrême gauche. Une partie de la droite réclama même un deuil national et des funérailles d’État. Les invectives fusèrent de part et d’autre, et la polémique enfla : était-il un héros ou un criminel de guerre? Les panégyristes du «héros» en profitèrent pour régler leurs comptes avec les «traîtres» que seraient, selon eux, tous les détracteurs de ce grand «patriote». Une des victimes collatérales de ce lynchage médiatique fut Mamadou Bâ, un Portugais d’origine sénégalaise, ex-député et dirigeant de SOS racisme4 : une pétition demandant sa déchéance de nationalité et son expulsion du Portugal recueillit pas moins de 30 000 signatures!
«L’Empire qui est dans nos têtes est l’Empire salazariste»
C’est également à cette occasion que le député Ascenso Simões – un des quatre socialistes n’ayant pas voté en faveur de l’hommage à Marcelino da Matta – tenta de lancer un débat au sujet du Monument aux Découvertes. Dans un article d’opinion publié dans le quotidien Publico5, le député qualifiait le monument de «monstruosité salazariste» et estimait qu’il aurait dû être détruit lors de la révolution des Œillets en 1974, afin de marquer une «rupture épistémologique» visant à «débarrasser nos mémoires d’éléments nocifs à la construction de la pleine démocratie». Simões estime que «le salazarisme a été très efficace dans la construction d’une histoire qui lui est propre, garantissant la persistance, jusqu’à nos jours, de mythes comme celui du destin portugais, des découvertes ou de l’Empire». Selon lui, «l’Empire qui est dans nos têtes est l’Empire salazariste».
L’historien Antonio Costa Pinto estime lui aussi que «la transition démocratique a réglé ses comptes avec la dictature» mais qu’elle «ne l’a pas fait avec le passé colonial, ni avec le colonialisme tardif». Il suggère une explication à cela : les militaires qui ont renversé la dictature en 1974 sont les mêmes qui ont combattu lors des guerres de décolonisation en Afrique. Certains ont même été les frères d’armes de Marcelino da Matta, comme l’écrivain et «capitaine d’avril»6 Carlos Mota Gomes, présent à l’enterrement de son «ami», auquel il refuse l’épithète de «héros»(«Les héros ont un idéal, lui n’en avait pas», dit-il) mais également celle de «criminel de guerre», car, explique-t-il, «les armées régulières doivent réaliser des opérations irrégulières, qui ne respectent pas les lois de la guerre».
La dictature salazariste a effectivement façonné un nationalisme portugais particulier, en intégrant dans son discours idéologique une «exceptionnalité historique» qui, de l’épopée des «découvertes» à la guerre coloniale, lui permettait d’imposer à la nation portugaise des choix politiques qui allaient à contre-courant des tendances dominantes à l’échelle internationale dans la seconde moitié du XXe siècle – «orgueilleusement seul», déclarait António de Oliveira Salazar dans un discours prononcé en février 1965 et dans lequel il stigmatisait l’absence de soutien des alliés de l’OTAN dans les guerres en Afrique.
Le poids de la «narration coloniale»
En glorifiant les héros du passé comme Nuno Alvares Pereira, Henri le Navigateur, Vasco de Gama ou le roi João IV, Salazar faisait de l’interprétation nationaliste de l’histoire la pierre angulaire de l’«Estado Novo» (l’«État nouveau»), que les Portugais avaient l’obligation de servir avec courage et abnégation, et sans rechigner. Et pour ce faire, comme l’a écrit l’historien Alfredo Pimenta (1882-1950), «dans l’histoire du Portugal est vrai tout ce qui glorifie la Nation portugaise et faux tout ce qui la déprime, la diminue, l’affaiblit et l’offense».
Près de cinquante ans après le renversement de la dictature, c’est encore ce patriotisme historique qui rend l’opinion publique portugaise réticente, pour ne pas dire hostile, à toute remise en cause du passé, lointain ou récent, ou de ses relations avec le reste du monde, et notamment avec l’Afrique.
En visite au Portugal en novembre 2021 à l’invitation du gouvernement de Lisbonne, afin d’enquêter sur la situation des personnes d’ascendance africaine, un groupe de travail d’experts des Nations unies a dénoncé, lors d’une conférence de presse le 6 décembre 2021, la fréquence et la gravité des «récits dignes de foi de violences policières». Opérations Stop7, contrôles au faciès, violations de la vie privée et du domicile, agressions physiques : tout cela fait partie du quotidien des communautés racialisées au Portugal comme dans le reste de l’Europe. Mais pour la juriste états-unienne Dominique Day, présidente du groupe d’experts de l’ONU, le plus étonnant est de voir «à quel point l’identité du Portugal reste attachée à une narration coloniale».
Elle constate que «même la diversité des langages n’est pas vue comme positive», et que «la pureté de la langue est une source de discrimination envers des étudiants [NDLR : brésiliens notamment] qui sont notés, non en fonction de leurs capacités intellectuelles, mais du type de langage qu´ils utilisent». Pour Miriam Ekiudoko, une autre des membres du groupe d’experts, le plus choquant, lors de leur enquête, a été «la négation de l’existence de racisme dans le pays».
Un enseignement «patriotique»
Dans ses conclusions préliminaires – le rapport sera rendu en septembre 2022 –, le groupe onusien préconise que les manuels scolaires soient révisés et que les professeurs soient formés pour enseigner à tous les étudiants portugais «l’histoire exacte, y compris les références au colonialisme, à l’esclavage et à la traite négrière, et leur relation avec les manifestations actuelles de racisme systémique».
Un vœu pieux? Probablement, puisque en 2018, le Conseil de l’Europe avait déjà recommandé au Portugal de revoir ses programmes d’enseignement, ce alors que, depuis, les professeurs portugais d’histoire se plaignent de la portion de plus en plus congrue réservée à leur discipline dans les programmes scolaires. À cela s’ajoute le fait que bon nombre d’enseignants ont été formés à l’ancienne école ou, pour les plus jeunes, par des professeurs partageant la conception «patriotique» de l’histoire nationale. Bien que les directives les plus récentes du ministère de l’Éducation insistent sur la nécessité d’une «ouverture au multiculturalisme», ce qu’on enseigne de l’histoire de l’Afrique commence avec l’arrivée des Européens et s’achève avec les indépendances pour les ex-colonies africaines – et avec celle du Brésil, un siècle plus tôt.
D’ailleurs, la Loi de base du système éducatif de 1986 («Lei de Bases do Sistema Educativo») n’affirmait-elle pas, dans son article 3, que son objectif était de «contribuer à la défense de l’identité nationale et le renforcement de la fidélité à la matrice historique du Portugal à travers la conscientisation relativement au patrimoine culturel du peuple portugais». Loin de résoudre le problème de la «désidéologisation» de l’enseignement, la (relative) autonomie reconnue ces dernières années aux établissements scolaires, publics et privés, leur permettant de disposer à leur gré de 25% des horaires attribuées aux disciplines obligatoires, n’a fait qu’accentuer les frictions et les divergences, d’une école à l’autre et d’un professeur à l’autre.
Un «néo-lusotropicalisme»
La majorité des enseignants, biberonnés depuis leur enfance aux successives versions du Quint Empire – le mythe millénariste d’un empire universel, de paix et d’harmonie, dont le Portugal serait le héraut, perpétué par les plus grandes figures de la littérature portugaise8 – continue à se focaliser sur la geste des «découvertes», les grands héros nationaux (Magellan, Vasco de Gama) et le «lusotropicalisme» de Gilberto Freyre, théoricien d’un colonialisme patriarcal et bienveillant, exempt de toute violence – en somme, le «miracle» de ce «petit jardin planté au bord de la mer» et qui a «donné de nouveaux mondes au monde», comme l’écrivit Luis de Camões dans un de ses poèmes il y a plus de cinq cent ans («Les Lusiades», publié en 1572).
Les autres, ceux qui s’inspirent des mouvements post-colonialistes particulièrement bien représentés dans les facultés de sciences sociales de l’université de Coimbra et dans d’autres centres d’études, font ce qu’ils peuvent pour éveiller le sens critique de leurs élèves. Hélia Santos, sociologue et chercheuse au Centre d’études sociales de l’université de Coimbra, parle de «néo-lusotropicalisme» à propos de la continuité évidente entre le régime salazariste et le discours politique contemporain à propos du passé national, de la «grandeur historique» du pays et de ses relations «privilégiées» avec les peuples des autres continents.
Selon elle, ce discours était particulièrement prégnant dans le marketing de l’Exposition internationale de 1998, organisée à Lisbonne, ou du Championnat d’Europe de football de 2004. Il a inspiré également des projets politiques, comme l’adhésion du Portugal à la Communauté européenne en 1986 (Lisbonne se proposait alors d’être le trait d’union entre l’Europe et les pays du Sud, africains en particulier) ou la fondation, en 1996, de la Communauté de pays de langue portugaise (CPLP). À propos de cette dernière, l’ex-président socialiste Jorge Sampaio (1996-2006), décédé en 2021, affirmait que «la constitution de la CPLP est un pas en avant fondamental qui, pour le Portugal, actualise en termes modernes et prospectifs notre vocation historique et culturelle, et qui donne un nouveau sens et une nouvelle dimension aux raisons pour lesquelles la contribution universaliste que nous donnons au monde maintient sa pleine valeur en ces temps de globalisation»9.
«Un empire-masque qui nous a distraits de nous-mêmes»
En réalité, la CPLP est loin d’avoir répondu aux attentes des politiciens et des intellectuels de l’ancienne métropole, et la lusophonie n’a jamais surmonté les obstacles et les mésententes provoquées par une langue pas si commune que ça, comme en témoignent les vicissitudes de l’accord orthographique de 1990, censé unifier le portugais du Portugal et le portugais du Brésil, et entré théoriquement en vigueur depuis 2009. Les anciennes colonies africaines continuent de se désigner comme «pays de langue officielle portugaise» et au Portugal même, outre la résistance généralisée à modifier les anciennes graphies, la façon de parler des ressortissants ou descendants d’autres pays membres de la CPLP est tenue par ceux-ci comme un marqueur discriminatoire.
Le passé colonial n’en finira-t-il donc pas de passer? En dépit des efforts – méritoires – de dizaines d’intellectuels, universitaires, enseignants pour promouvoir un réexamen critique des stéréotypes les plus répandus, force est de reconnaître que les «mémoires vivantes» l’emportent presque toujours sur les «mémoires savantes». Comme l’analysait le penseur et essayiste Eduardo Lourenço (1923-2020) dans son livre intitulé Labyrinthe de la saudade. Psychanalyse mythique du destin portugais (1988, traduit en français aux éditions Sagres-Europa), la réalité nationale a été façonnée par cinq cents ans de discours colonialiste vantant sa vocation impériale, «un empire-masque qui nous a distraits de nous-mêmes, de notre espace continental, parce que nous avions du mal à nous accepter comme nous sommes réellement, sans les territoires qu’un jour nous avons pensé posséder».
Qu’on ne s’y trompe pas : Eduardo Lourenço ne renie pas le passé. Ce qu’il combat, c’est la mythification/mystification dont il est l’objet. Oser regarder l’histoire – collective et individuelle – dans toute sa complexité, avec ses éclats et ses horreurs, est un chemin difficile et semé d’embûches, et beaucoup voudraient s’en passer. Mais le Portugal n’est pas une île et Lisbonne est aujourd’hui plus pluriculturelle et métissée que jamais. C’est cette diversité qui, plus que les discours, est en train de faire resurgir des mémoires encore trop souvent refoulées.
Les trésors de la «Lisbonne noire»
L’édition portugaise de la revue Time Out a consacré en mai 2021 un numéro spécial à la «Lisbonne noire» et inclut depuis lors une rubrique destinée à publiciser des entreprises gérées par des personnes issues des diasporas africaines. «Il y a une Lisbonne qui s’épanouit dans les mains de personnes noires et que tout le monde devrait connaître. La référence à la couleur de peau n´est pas gratuite : la couleur n´est rien mais elle est encore tout. Le racisme leur a imposé une place en marge, les empêchant d´avoir la visibilité qu´elles méritent (…) mais il ne faut pas avoir peur et assumer la réalité telle qu´elle est», explique l’éditeur. Qui poursuit : «Lisbonne est créole et il est temps de révéler quelques-uns de ses trésors, commerces locaux qui font bouger leurs communautés et la ville.» Cette initiative a donné lieu à une exposition au Centre culturel du Cap-Vert, organisée par les professionnels qui ont inspiré l’édition spéciale : Yolanda Tati, Ricardo Maneira, Dino D’Santiago, Lolo Arziki, Vitor Sanches, Naki Gaglo… Nicole Guardiola Ex-correspondante à Lisbonne du quotidien El País (1976-96), ex-rédactrice principale de l’hebdomadaire portugais…