Ce n’est pas nouveau mais c’est maintenant caricatural …. Mais à quoi pensent donc les journalistes, rédacteurs en chefs, directeurs de journaux ? Ou plutôt à quoi ne pensent-ils pas ? Car je crains que ce à quoi ils pensent, pour les uns, c’est de marcher sur la ligne du succès d’audience à n’importe quel prix, pour les autres, c’est servir les intérêts de quelques groupes.

Je veux parler de la publicité qu’ils font à Éric Zemmour depuis quelques semaines. Un vrai feu d’artifice. Car non seulement on parle de l’homme, auquel on croirait à lire, entendre, voir les informations, que la France entière est suspendue à ses paroles, à l’annonce de sa candidature. Mais aussi, on parle bien-sûr de ses idées. Il fut un temps, certes, on dira qu’il fut frileux, ou avant de donner la parole aux racistes, pourvoyeurs de haine ethnique, machiste et autre, on reculait. On s’interrogeait. On se posait des questions déontologiques. Aujourd’hui, fi de tout ça…. Alors, il y a les francs partisans de ce discours nauséeux. Mais surtout ceux qui font semblant de se boucher le nez mais qui mettent le bonhomme sur le devant de la scène. On peut lire par exemple sur une chaine continue, en sous titres, avant un débat lui étant consacré :  Zemmour est-il raciste ? Alors là, Je tombe sur le cul, permettez l’expression. Non, l’homme n’est pas raciste voyons : il rejette simplement 5 ou 6 millions d’arabes sous le couvert qu’ils sont, ce qui n’est pas le cas, tous musulmans…. sommés qu’ils sont de donner des prénoms made in France,

Bon, je ne vais pas à mon tour lui faire de la publicité. Ce pour qui je n’en ferai pas, c’est pour mes confrères actuellement. Je ne me reconnais pas dans la profession. Pardon pour ceux qui ne jouent pas ce sale jeu, ou qui parlent du sujet de façon loyale et intelligente. Je me souviens d’un temps, ou nos confrères s’interrogeaient vivement avant d’interviewer Marine Le Pen. Et je ne parle pas de son père. Maintenant, on lui demande ce qu’elle pense des propos de celui qui n’est aujourd’hui, que je sache, qu’un polémiste d’extrême droite. Et à un certain éditorialiste (j’ai oublié son nom) qui cette semaine sur une chaine d’info continue déclarait sans rire : mais au nom de quoi nous interdirions de parler de lui ? mettant en avant la liberté d’expression. Je répondrai que j’attends avec impatience que dans la presse dite mainstream, on donne aussi souvent la parole à, par exemple des économistes atterrés, des gens très de gauche, aussi souvent donc qu’à des économistes libéraux ou des gens de droite… qui aujourd’hui apparaissent comme des centristes frileux….

                       Anny Soum-Pouyalet

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