La musique sera interdite en public” explique le porte-parole des Talibans au New York Times, mais, rassurant, il ajoute espérer convaincre les populations du bien-fondé de cette décision “plutôt que de les forcer.”
En attendant les magasins d’instruments de musique ont été soit fermés (convaincre), soit détruits (forcer) et les élèves et enseignants de l’Institut national de musique d’Afghanistan se cachent et planquent leurs instruments.
Le directeur de cet institut Ahmad Naser Sarmast était à Melbourne quand les Talibans sont entrés dans Kaboul, dans une interview à RFI il a exprimé ses craintes d'”un génocide culturel” et donné la mesure de ce qu’était l’institution qu’il dirigeait : “L’Institut national afghan de musique est la première et la seule école de musique en Afghanistan dispensant un enseignant musical à tous les enfants du pays, peu importe leur ethnie, leur sexe ou leur condition sociale. L’école a été particulièrement active cette dernière décennie, en promouvant la diversité musicale et l’égalité entre les sexes, permettant aux filles et aux femmes d’apprendre la musique et en construisant des ponts entre les diverses ethnies ainsi qu’avec l’étranger. En peu de temps, l’école est devenue très influente. Nous sommes arrivés à constituer 12 formations musicales, de différentes tailles et genres, dont l’Orchestre symphonique national d’Afghanistan et un orchestre national entièrement féminin [le Zohra Orchestra, NDLR], les plus demandés à travers le monde.”
Comment vivre sans musique ?
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Les empereurs moghols, musulmans, ont favorisé les arts et en particulier la musique….