Hespress FR lundi 30 août 2021 – 00:15
Le secrétaire général du Parti de l’avant-garde démocratique et socialiste (PADS), Ali Boutouala, a souligné dimanche la nécessité de « libérer les détenus politiques et les journalistes et de créer une atmosphère positive encourageant les citoyennes et les citoyens à la participation électorale ».
Invité du deuxième épisode de ce dimanche 29 août du talk-show direct d’Hespress, « La voie vers les élections de 2021 », le SG du PADS a assuré avoir discuté, en compagnie des deux autres secrétaires généraux des partis de la Fédération de la Gauche démocratique (FGD), avec le ministre de l’Intérieur de la question de la « détention politique et celle des journalistes ».
« Avec camarade El Aziz et camarade Mounib, en tant que représentants de la Fédération de la Gauche démocratique à l’époque (avant que Nabila Mounib secrétaire générale du PSU ne décide de se retirer), nous avons évoqué ce sujet directement devant le ministre de l’Intérieur », a-t-il dit.
Boutouala est revenu en détail sur l’argumentaire présenté devant le ministre de l’Intérieur.
« Nous avons mis en avant l’impact négatif de la pandémie, des répercussions des procès des activistes du Hirak du Rif et des journalistes, des sentences sévères qui ont été prononcées à leur encontre, qui ont eu des échos et des répercussions négatives sur le plan international en l’occurrence chez les organisations des droits de l’Homme », a-t-il soutenu.
« Nous avons également évoqué les répercussions de la détention et des jugements sévères sur les catégories conscientes et les observateurs de la chose politique avant de souligner que la solution pour encourager les jeunes en particulier et l’ensemble des Marocains en général à participer aux élections : il faut qu’il y ait une sorte de percée politique, une détente politique », a-t-il affirmé.
Pour lui, «la libération des détenus politiques, des journalistes et la création d’une atmosphère positive s’imposent si l’on veut encourager les citoyennes et les citoyens à participer ».
« L’atmosphère dans laquelle vont se dérouler les élections est caractérisée par l’absence d’un enjeu politique majeur», a estimé l’universitaire.
Dit autrement, « les gens n’attendent pas à ce que les élections permettent une amélioration de leurs conditions de vie, car ils voient clairement que les programmes qui s’appliquent sont les mêmes et que les partis politiques qui gouvernent sont les mêmes », a-t-il expliqué
« Il y a absence d’un enjeu politique et d’une alternative convaincante », croit savoir l’homme politique qui tient pour responsables « des partis qui ont transformé le champ politique en un marché électoral ».
Sur les chances de la FGD lors des élections du 8 septembre, Boutouala a espéré réaliser des résultats meilleurs que ceux de 2016, à savoir deux sièges uniquement (Omar Balafrej et Mustapha Chennaoui).