Premier article d’une série de 3 extrait de la revue de presse mensuelle à laquelle participe l’auteur tous les premiers vendredi du mois sur RIG (90,7) 18h
Le twitt vous connaissez peut-être c’est le son du gazouillis des oiseaux et c’est depuis quelques années un moyen de communication des twittos, comme on dit, twitteur c’est l’un de ses réseaux sociaux où on peut s’exprimer à chaque instant mais avec pas plus de 280 signes, ce qui veut dire pas plus que ce que je viens de vous dire depuis le début de ce papier , c’est dire que cela se résume à des slogans, des approximations et encore, avant 2018, c’était limité à 140 signe. En même temps, comme dirait l’autre, pour certains, Donald Trump par exemple, cela suffit largement pour faire le tour de ce qui leur sert de pensée : anathème, fake news, mensonges, éructations, bref je ne vous apprends rien, les journaux sont pleins de ce que l’ex-président américains nommaient les vérités alternatives ou plutôt en était remplis car après la fameuse tentative de coup d’état du Capitol contre l’élection de Joe Biden, on lui a coupé le sifflet, là l’expression un peu triviale est juste. On, ce sont les gafam, les google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, vous savez ceux-là qui se sont enrichis à milliards de dollars depuis le début de la pandémie, les mêmes qui ne paient quasiment pas d’impôts. Bref, ces braves gens auraient soudain eu un sursaut morale et n’auraient plus supporter les délires de Trump suivi par 88 millions de personnes, on appelle ça des followers, ça fait plus chic que suiveurs. Sursaut moral donc mais bien tardif, ils s’en sont bien accommodés pendant les 4 ans de sa calamiteuse présidence. C’est le Canard Enchaîne du 13 janvier qui en a la meilleure analyse avec ce dessin de Chappatte : titré le courage des gafa, on y voit trois gugusses avec sur leur t shirt l’un la pomme d’Apple, l’autre le sigle de Facebook et le dernier , le petit oiseau de twitter. Le premier déclare : nous nous opposons fermement au président Trump !, le deuxième ajoute quoi qu’il en coûte et le dernier, twitter donc, conclue : maintenant qu’il n’est plus président. Fermez le ban !! Ce dessin illustre un article de Jean-Michel Thénard qui dit ceci : « En ayant toléré que Trump (…) impose ses vérités alternatives synonyme d’ autant de mensonges du pouvoir parce qu’il était leur tête de gondole, leur meilleur atout commercial, les plateformes ont récolté un coup d’état d’opérette et un pays fracturé. Démonstration est ainsi fait que les réseaux ne sont pas de simples tuyaux des espaces neutres.
Surtout, ajoute-t-il, Trump, l’homme sandwich qui gouvernait à coup de gazouillis et leur garantissait un commerce publicitaire florissant a finit par devenir anti-commercial. Ils lui ont coupé le sifflet en espérant au passage s’attirer les grâces de la nouvelle équipe démocrate qui pourraient être tentés de prendre des mesures législatives pour réduire la libre circulation des fake news et les discours de haine ».
Pour Politis Denis Sieffert dans son édito du 14 janvier n’est pas plus tendre avec les gafas « Ce qui est malgré tout insupportable, c’est l’ hypocrisie de ces nouveaux magnats des réseaux sociaux. Ils s’enrichissent du buzz que provoque la violence d’un Trump et se gardent bien d’intervenir quand celui-ci appelle la police a tirer sur les manifestants antiracistes. Et voilà qu’ils volent, si j’ose dire, au secours de la défaite. Bien au-delà du cas Trump, l’affaire pose le problème de leur pouvoir arbitraire et discrétionnaire échappant à tout contrôle démocratique. Un système qui profite de tous les excès, de toutes les polémiques est naturellement inapte à la modération. Pire : il protège jalousement ses secrets de fabrication. Impossible, par exemple, de connaître les critères retenus par leurs algorithmes pour censurer un propos ou fermer un compte. »
Voilà Trump et les gafa habillés pour l’hiver et encore cette blague tirée par les cheveux et encore du Canard Enchaîne, je cite : Trump s’installe dan son golf de Floride « A peine sorti de la maison blanche, je suis allé au putt » !… décidément, il va manquer aux humoristes pas à nous !!
Jean-François Meekel