Le 2 octobre à Orléans, le Collectif COLÈRE appelle à une manifestation à vélo et un rassemblement pour la fermeture des centres de rétention administrative, contre la création de nouveaux centres de rétention

Communiqué de presse du collectif COLÈRE* – Septembre 2021

Créé fin 2019, le Collectif Contre Les Expulsions et la Rétention (COLÈRE) rassemble plus de vingt organisations syndicales, politiques, associatives et collectifs du Loiret et de la région.

Son action vise à informer, à dénoncer et faire abandonner la construction et l’ouverture d’un Centre de rétention administrative (CRA) en agglomération d’Orléans, à Olivet.

Un centre de rétention administrative (CRA) est une prison qui ne dit pas son nom. C’est le préfet qui décide d’y enfermer les personnes étrangères, hommes, femmes et enfants en vue de leur expulsion, parce qu’ils n’ont pas de papiers, ou pas les bons.

La « rétention administrative » consiste donc à priver de liberté des personnes sans que cette décision soit la conséquence d’un jugement, ce qui est contraire à la Déclaration des droits de l’homme.

Le Ministère de l’Intérieur a décidé la construction de 4 nouveaux centres de rétention supplémentaires en France qui en compte déjà 24.

Si les projets de construction à Olivet, Lyon, Bordeaux et au Mesnil-Amelot sont menés à terme, le nombre de places en rétention dans l’hexagone aura doublé depuis 2017, passant de 1 069 à 2 157 places en 2025.

Le rapport 2020 sur la rétention, rédigé par les associations qui travaillent dans les CRA auprès des personnes étrangères ainsi enfermées est paru le 6 juillet 2021. Il décrit la réalité de la rétention en contexte de covid 19 : enfermement à durée indéfinie, conditions sanitaires déplorables, clusters, justice  en « mode dégradé » par visio-conférences, détresse…

Malgré la clôture des frontières, les CRA n’ont pas fermé. En 2020, près de 20 000 personnes ont été retenues, dont plus de 13 000 dans l’hexagone. Une telle constance montre que la finalité des CRA n’est pas tant l’expulsion qu’une démarche punitive à l’égard de personnes jugées indésirables.

La porosité entre centre de rétention et prison s’est encore accentuée : des personnes retenues ont été condamnées à des peines de prison pour avoir refusé le test Covid dans le cadre de leur expulsion. Les tensions dans les centres de rétention se sont aggravées. La Contrôleure Générale des Lieux de Privation de Liberté a dénoncé en juillet 2021 une « situation alarmante », considérant « qu’une majorité de personnes » étaient « retenues de manière punitive ».

A Olivet, le permis de construire le nouveau centre de rétention administrative a été délivré à la fin de mai 2021.

Pour obtenir l’abandon de ce projet et pour continuer d’informer et d’alerter, le collectif COLÈRE appelle à une manifestation à vélo le 2 octobre 2021.

Elle partira de la cité Coligny (où se trouvent les locaux de la police aux frontières) à 14h30 et s’achèvera sur le site, rue de Châteauroux à Olivet (croisement avec la ligne de tram). Le cortège fera halte place du Martroi, puis place Louis Sallé à Olivet.

COLÈRE tiendra une conférence de presse le 27 septembre 2021 à partir de 18h, à la Bourse du Travail.

Tract du collectif COLÈRE pour le 2 octobre 2021

* Le COLlectif contre les Expulsions et la REtention (COLERE) rassemble des organisations associatives, syndicales, politiques et collectifs d’Orléans, du Loiret et de la région : Abraysie Ouverte, AGPO, ASTI, ATTAC, BDS, Cercle de silence, CGT, La Cimade, COJIE, Collectif antifasciste Orléans, Collectif Immigrés du Montargois, Collectif sans–papiers 41, FI, Forum des Droits humains, FSU, France–Palestine 45, LDH, MAN, NPA, Offensive féministe, PCF, RESF, Solidaires Loiret, Sud–Education, UCL, UJFP, UNEF…

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